Base de Yoseï [Laboratoire, salle 3]

La salle 3 est une vaste salle dans laquelle se rendent régulièrement des scientifiques autorisés. Ces derniers travaillent sur une nouvelle drogue, capable de décupler les capacités des êtres qui en sont victime. Il reste cependant pas mal d'effets secondaires à éliminer, c'est pourquoi toutes ces blouses blanches travaillent sans relâche sur les dosages ainsi que la composition même du produit.
Sur le côté gauche de la salle se trouve une cage incrustée dans le mur, dans laquelle sont enfermés les testeurs involontaires des produits. Jusqu'à présent, soit la mort finit par survenir, soit les sujets deviennent sauvages, incontrôlables et dangereux.

Sur la droite se trouvent trois cuves cylindriques emplies d'un liquide noirâtre opaque, maintenant ou non un tout autre type de sujets en vie. Ceux ci sont sensés voir leurs capacités mentales, au niveau de la mémoire, de l'analyse et du réflexe, ainsi que des sens se développer. Encore une fois, les cobayes meurent la plupart du temps. Au fond de la pièce, un bon nombre de matériel informatique relié à quelques écrans permet de visualiser les résultats, ainsi que de fournir et stocker bon nombre d'informations sur les sujets.

Ce jour là, ignorant l'approche du Yolbringer, ainsi que l'attaque qui serait sois disant rapidement contrée, les scientifiques continuèrent leurs expériences. Deux d'entre eux, assez costauds, emmenèrent un jeune homme droit dans le laboratoire, où régnait une atmosphère assez angoissante.

Kaël regardait autour de lui, il connaissait bien cette salle.
Encore une fois, ça allait recommencer... Cette histoire ne finirait donc jamais? Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait parcouru ces couloirs, le nombre de fois où ils l'avaient fait entrer dans cette pièce.
Et aujourd'hui ce serait encore la même chose...

Et la "voix" hurlait en lui. Cette "voix" qui était apparu il y a quelques mois, et qui lui donnait mal à la tête à chaque fois qu'elle se rappelait à son bon souvenir, c'est à dire assez régulièrement. Elle sentait le danger, elle lui criait tout le temps de fuir. Mais il ne pouvait pas fuir.
Il ne pouvait rien faire d'autre que de les laisser l'emmener pour d'autres examens, d'autres heures de tortures, aussi bien physiques que mentales.

Il voyait à présent tout ce qui se passait devant lui comme dans un film en noir et blanc. Sa tête semblait être sur le point d' exploser. Il n'arrivait plus à se concentrer sur quoi que soit et la "voix" continuait d'hurler. Si seulement elle pouvait s'arrêter 5 minutes... Il ne demandait pas grand chose. Juste 5 minutes de calme. Il ne pouvait presque plus dormir, ses cris le gardaient éveillé une bonne partie de la nuit.

Et puis au bout d'un moment, il perdit connaissance. La "voix" s'arrêta enfin. Il ne voyait plus rien, n 'entendait plus rien. Pour quelques instants, il était seul avec lui même. Pour quelques instants, il était libre.

Himitsu était encore assise au fond de cette cage se repassant comme le jour précédent tout depuis son enlèvement, c’était son rituel quotidien depuis qu’elle avait été amené dans cette endroit, chaque jour, en rajoutant une journée de torture, elle se repassait tout comme une leçon de cours, bien qu’elle n’avait jamais vraiment connu l’école, elle récitait son histoire sans cesse pour se rappeler qui elle était, mais elle avait l’impression de raconter la vie de quelqu’un d’autre à elle-même à chaque fois…

Sa famille n’avait jamais eu beaucoup d’argent et l’idée de la faire partir pour qu’elle s’occupe d’elle seule, était leur seul moyen de survivre, bien qu’il périr au même moment ou elle passa la porte, la maison enfin la vielle tôle qui formait la maison venait de céder.
Voila que commençait sa vie d’errance dans les quartier pauvres, ce n’est que famine à longueur de journée, tout ce qu’elle pouvait se mettre sous la dent était du pain rassit et de l’eau des flaques boueuses, mais heureusement le sang ne manquait pas, elle n’avait pas peur d’attaquer quelqu’un d’isolé, personne ne regretterait ses victimes.

Ensuite on est venu l’attaquer, elle avait choisi la mauvaise proie, elle était devenu la proie. Sa course pour échappé à la mort l’avait mené dans une ruelle sombre, ou tout autre chose l’attendait.
En courant elle se heurta à trois homme étranges, elle les supplia ses homme de l’aider, mais l’un deux l’attrapa soudainement pas ses cheveux noir corbeau, elle ne comprit pas sur l’instant pourquoi elle était tiré en arrière. Elle avait beau se débattre les deux autre vinrent lui saisirent les main et les pied l’empêchant de se défendre d’une quelconque manière.
Elle avait beau hurler pour qu’on vienne l’aider personne n’arrivait, elle vivait ce que vivait ses repas.

Ce fut trois jour plus tard qu’elle se réveilla entouré d’une dizaine d’autre enfant, tout entassé dans une cage habillé avec un simple haut long crasseux et qui n’avait vraisemblablement jamais été lavé. Enfin ce ne fut pas ce qui la marqua le plus, c’était l’état des personne qui vivait dans cette espace confiné… Mutilé, transfiguré, elle n’arrivait pas à définir si certain avait déjà été normaux, mais il y avait d’autre à coté d’elle, elle cru tout d’abord qu’ils dormaient comme elle il y à quelques secondes. Mais ils étaient tout simplement mort.

Elle se trouvait dans un laboratoire, l’un des seuls enfants qui osait parler lui expliqua tout, ce qui se passait chaque jour, il lui proposa même de la tuer sur le champ si elle le voulait. C’était un enfer sur terre, ils étaient tous de simples rats de laboratoire livré à une bande de scientifiques fou. Elle comprenait ou à présent cette ambiance plus que malsain ses cris incessants, cette odeur insoutenable de sang séché mélangé à la mort… tout.

Ce fut dès le lendemain que le véritable cauchemar commença. Quand la porte de la cage s’ouvrit tous se collèrent au fond sans hésiter à faire mal au autre pour échapper à quelque chose qui les effrayait tous. Elle qui n’avait apparemment rien subit jusqu'à lors se trouvait être parfaite pour une nouvelle expérience… Jamais elle n’avait ressentit de tel chose, impossible de crier tellement la douleur est intense, aucun moyen de fuir à ça, voir tout le matériel sur ce plateau métallique la faisait vomir. Le temps s’écoulait aussi lentement qu’un fleuve à sec.
Elle fut jetée après plusieurs heures dans la cage comme un vulgaire sac. Ils n’étaient même pas traité comme des animaux ce n’étaient même pas des être vivants pour les scientifique, juste des sujets d’expériences douteuse.

La cage voyait chaque jour un cadavre s’ajouter alors que de temps à autre un nouvel arrivant se montrai aussi terrifié qu’elle le premier jour, mais il le serait bien plus au bout de quelques heures à peine. Bien que la plupart plus sage et ayant comprit après explication demandait la mort à un des enfants, il semblait ici seulement pour aider les autre à mourir, il était le plus coriaces apparemment, mais son humanité aussi bien moral que physique était presque perdu.
Elle, pleurai comme chaque jour toute les larmes de son corps.

Un jour cette petite fille aux yeux rouge qui avait déjà du boire du sang de ses ‘’camarade’’ voulu mourir, comme tant d’autre. L’exécuteur accepta comme à chaque fois, il posa sa main droite sur sa joue et la gauche sur le menton, il sembla prendre un instant pour avoir la force et le courage de briser une nouvelle nuque… Mais il fut stoppé par un des gardiens, après un hurlement sinistre on ne le revit plus jamais.

En faite chacun leur tour il disparaissait, certain devait être tué même si c’était les meilleur ‘’ami’’ car il était devenu autre chose, ils finissaient tué après en avoir emporté avec eux…Chacun disparaissait pour ne laisser plus que quatre dans la cage, les cobayes semblait manqué, mais les expériences ne faisait qu’augmenter par la même occasion. Dans les trois personne n’osait tuer de peur de finir comme le dernier exécuteur. Mais la faim de sang de la fille frêle et maladive attendait qu’un des sujets ose demander la mort pour planter ses crocs dans la peau du cou de celui-ci pour boire abondamment un sang souillé…L’un d’eux n’eu besoin de le demander qu’une seul fois.

Et nous voici plusieurs mois plus tard, presque une exception de pouvoir vivre jusque là surtout que les expériences ne faisait pas grand effet enfin, en effet secondaire, car la douleur n’était jamais absente. Mais pas de mutations ni de troubles pire qu’un atroce mal de crâne, qu’une nausée insupportable ou qu’une belle entaille qui s’infecte rapidement…

Elle murmurait comme la veille dans un coin son histoire en terminant par les prénoms des décédé de la cage, mais c’était dur de la comprendre car avec le temps elle n’avait gardé que les mot essentiel comme si elle prenait des note, à force ce qu’elle blablatait ne voulait rien dire de plus qu’une suite de mot quelconque. « Chasse… Enlèvement… Douleur…Cage…pleur … Heith… Luciane… Reg… Azu. »

Comme tous les jours deux gorilles vinrent attraper cette fille aux cheveux noirs et aux yeux rouges, elle était pâle comme un mort et sa finesse squelettique la rendait d’une apparence maladive et frêle d’un affamé d’une semaine. Ils l’amenèrent sur la table de dissection, c’était comme une habitude, elle ne se défendait même plus à leur approche sachant que c’était inutile. Elle voulait juste que ça se termine vite le plus vite possible…
« Vite… »

Les expériences avaient duré des heures et des heures. Il ne pouvait pas crier, sa voix restait coincée au fond de sa gorge. De toutes façons il ne criait plus depuis longtemps, il ne parlait plus non plus...
Pourquoi parler? La "voix" le faisait pour lui... Même si personne ne l'entendait. Lui l' entendait très bien, trop bien. Elle ne se tairait donc jamais?

Il se fichait de ce qui se passait autour de lui, il faisait de son mieux pour ne pas céder à l' envie de mourir. La "voix" y veillait. A chaque fois que cette pensée lui venait, elle se mettait à hurler, tant et si bien qu'il se recroquevillait dans un coin en attendant qu'elle se calme. Cela pouvait mettre quelques minutes, comme plusieurs heures et chaque crise était encore plus douloureuse que la précédente. La souffrance qu'il ressentait avec les expériences n'était parfois rien comparé à ce qu'il subissait chaque minute seul avec lui-même.
Lui-même oui! Il se disait en permanence que cette "voix" en lui, était son esprit, la partie de lui qui voulait vivre. La partie qui refusait de se laisser abattre quand lui baissait les bras. Il se disait qu'il était fou. Que ce n'était pas normal d'avoir une voix qui parle dans sa tête.
Alors il n'a jamais rien dit. Il a gardé ce secret enfoui en son âme.
Qui le croirait?

Les scientifiques semblaient avoir fini leurs expériences, et le ramenait avec les autres. Il ne savait pas ce qui s'était passé exactement.
Comme à chaque fois la "voix" lui avait fait perdre tout contrôle de son corps, de son esprit. Elle hurlait qu'ils allaient nous tuer, qu'on devait partir. Oui! Mais partir où? Comment? Il allait mourir ici...
Il le sentait...
Il le savait...
Elle aussi...
Et elle le lui répétait assez souvent.

Ca y est! Le voilà revenu dans sa celulle. Les corps de ses camarades morts n'avaient toujours pas été retirés. Ils allaient encore devoir passer une nuit de plus à leurs côtés.
Il était fatigué.
Ses nouvelles cicatrices lui faisaient mal. De même que les anciennes de toutes façons...
Il avait tellement sommeil...
Il s'allongea en boule dans un coin, sans un mot comme à son habitude.
Kaël n'avait plus prononcé un mot depuis des mois. Il se demanda si il était encore capable de parler...
Il s'endormit comme une masse. Cela faisait longtemps, qu'il avait pas sombré aussi rapidement dans le sommeil.
La "voix" s'était arrêtée.

Pourtant au bout d'un moment elle se réveilla, il ne savait pas combien de temps il avait pu dormir, mais il se sentait un peu plus reposé.
Ils revenaient, elle se mit à hurler: "fuis!"
Mais ils ne s'intéressèrent pas à lui. Ils en avaient après quelqu'un d'autre. Les hurlements du malheureux résonnèrent pendant plusieurs minutes encore dans ses oreilles.
La "voix" s'était de nouveau calmée. Le danger était passé.

Pas longtemps malheureusement. D'autres arrivèrent à ce moment là. Et cette fois c'était pour lui.
Ca allait recommencer... La "voix" se remis à hurler de plus belle.
Il ouvrit la bouche pour pousser un cri, la douleur dans sa tête était devenue insuportable. Mais comme à chaque fois aucun son ne sortit de ses lèvres.
Ils retournèrent dans le laboratoire, ça allait recommencer. Il risquait encore une fois de mourir. Il se résigna. Même la "voix" s' était arrètée.

~PNJs

Les scientifiques s'affairaient, certains que les rebelles n'arriveraient pas jusqu'à eux. De toute manière, ils étaient obligés, sans quoi leurs familles en auraient souffert. Ils ne pouvaient rien refuser au capitaine Waifayer, seul maître ici à Yoseï. Ce dernier était le correspondant direct de Nivel.

Deux d'entre eux avaient emmené la petite vampire, un des sujets les plus intéressants du moment. Contrairement aux autres, elle ne mourrait pas des effets des différents dosages successifs d'une drogue appelée provisoirement Pocalyse. Certes, elle en souffrait physiquement, mais ça, ce n'était pas les affaires des grosses têtes. Tant qu'elle était encore valide, elle pouvait très bien supporter la suite du traitement.

Peu après, ces deux mêmes scientifiques partirent rechercher le sujet SA-33 de la seconde génération, soit Kaël. Pour les blouses blanches, toutes ces mutations et ces tests sur l'adolescent avaient pour but de lui donner une capacité encore très méconnue bêtement appelée "Soul Alert". Les quelques sujets précédents n'étant pas morts avaient été capable de prédire l'arrivée de scientifiques venant les cherches dans leurs cellules. A présent, Nivel leur a "commandé" une seconde génération, devant être capables de prédire à l'avance tout danger les menaçants. Une sorte de don de prémonition en quelque sorte.

Du côté d'Himitsu, l'un des scientifiques sortit des appareils similaires à de petites ventouses, portant chacune un numéro de série bien particulier. Sur chacun d'entre eux, un petit voyant clignotait de sa lumière rouge. L'homme se dirigea vers l'adolescente et glissa sa main sous sa chemise, plaçant un des appareils au niveau du coeur avec assurance. Comme depuis quelques jours déjà, elle ressentit non seulement le contact froid de l'appareil sur sa peau mais également une douleur très vive mais aussi très brève lorsque le voyant passa au vert. Elle dû en supporter deux autres au niveau des tempes. L'homme se dirigea vers le super ordinateur au fond de la pièce et entra les codes des appareils. Un schéma et un graphique apparurent immédiatement, décrivant l'activité cérébrale ainsi que l'activité cardiaque de la jeune fille. Un second arriva avec une seringue, emplie d'un liquide rouge sang inquiétant. Il piqua l'adolescente sans aucun type d'anesthésie, et deux d'entre eux l'attrapèrent et la jetèrent dans la cache sans aucun ménagement. La dose était assez dangereuse cette fois, une combinaison nouvelle mais assez osée.

Ensuite, les deux scientifiques qui avaient plus l'air de servir de gorilles que d'autre chose jusqu'à présent revinrent vers Kaël qu'ils forcèrent à s'installer sur une table métallique dont le contact avec la peau était glacial. Comme pour Himitsu, on lui plaça deux de ces petits appareils sur les tempes, surveillant ainsi et surtout son activité cérébrale. Même si elles restaient assez hautes, sa voix faisant preuve de calme ne leur permettait plus de détecter cette mystérieuse activité qu'ils voulaient étudier. C'est pourquoi ils placèrent un casque sur sa tête, plus précisément ses oreilles, et ils envoyèrent par là des ondes récemment découvertes, cherchant la meilleure fréquence possible pour réveiller "la chose". Kaël, lui, ne pouvait que ressentir un mal de tête affreux, allant s'intensifiant au fur et à mesure que le temps passait.

Quand à Himitsu, elle se sentit tout à coup bizarre. Une nausée plus forte qu'à l'accoutumée, une impression de froid soudain. Sa peau prenait doucement des reflets rougeâtres, et si elle ne s'en doutait pas, ses cheveux aussi. Mais la couleur noire de ceux-ci rendait cette observation moins évidente. Sa vue elle même commençait à devenir étrange : elle se troublait petit à petit, au point qu'elle put croire qu'elle devenait aveugle. Ce fut au moment où sa vue allait être voilée qu'elle redevint soudain normale. Ou presque, meilleure qu'avant même. Elle ne pouvait évidement pas le savoir, mais l'entièreté de ses yeux étaient maintenant d'un rouge sang intense, que ce soit au niveau du blanc, de l'iris et de la pupille. Ses autres sens subirent le même chemin, feignant de s'éteindre pour revenir ensuite plus aiguisés que jamais. Tout cela aurait pu être agréable si une sensation étrange, indescriptible, ne s'était emparée d'elle. Elle ressentait une angoisse, un stress anormal, et une colère montante. Petit à petit, elle se rendrait compte qu'elle ne maîtrisait plus son corps mais, qu'à l'inverse, son corps dominait son esprit. Alors que personne ne faisait plus attention à elle pour l'instant, elle entrerait bientôt dans un état proche de celui que l'on appelait autrefois le "berserk". Une fureur incontrôlable s’emparerait d'elle, et son seul désir serait de tuer. Pas seulement les scientifiques, mais tout, tout être s'approchant d'elle.

Mais que faisaient les scientifiques pour se désintéresser des deux patients précédents ? Ils étaient rassemblés autour de l'une des cuves, assez réjouis il fallait le dire.

-" Regardez ça, mes chers collègues... le N°3 est prêt, enfin. Il ne nous reste plus qu'à enclencher le système de compression mémoire, et il travaillera pour la Sprise sans poser aucun problème... enfin, s'il y survit. Croisons les doigts... "

L'un d'eux se dirigea vers l'ordinateur et enclencha un programme assez compliqué, finissant enfin par vérifier l'état profond de Kaël et Himitsu.

Himitsu se laissait traîner sans résister, elle n’en avait en un sens pas la force, et puis elle savait ce qui l’attendait si elle se débattait. Quoi qu’il en sois elle était de nouveau au lieu des opération pour de nouvelle horreur… Elle avait les yeux ouverts qui étaient fixé dans le vague comme si elle était ailleurs, mais à chaque lumière rouge passée au vert elle avait un sursaut douloureux mais bref. Elle avait mal à la tête et au cœur, mais ce qui l’inquiétait comme toujours était la seringue que tenait l’un des scientifiques, il s’approcha et lui attrapa le bras pour piquer dans la veine sans réserve.
Elle sera les poings et les dents quand elle sentit l’aiguille rentrer dans sa chair, juste après elle fut de retour dans sa cage avec un mal de dos en plus des autre douleurs étant donné qu’elle avait heurté le fond encore une fois.

Quelque chose avait changé des autre fois, la nausée habituelle était bien plus intense, mais elle se sentait aussi vidé, elle ressentait un froid inquiétant comme si elle venait d’être plongée dans un bain glacé et mordant.
Elle était à genou tenant ses côtes aussi fort qu’elle le pouvait prête à les brisé pour atténuer cette nausée. Elle sentait que ses canines s’agrandir comme quand elel ressentait une faim de sang tordante et qu’elle ne pouvait plus résister.
Ses yeux fixaient ses bras qui lui semblaient différents, mais elle n’arrivait pas à les détailler car sa vue commençait à s’atténuer étrangement, comme si elle était atteinte peu à peu de cécité. Elle sentait ses sens un à un s’estomper, frôler leur extinction et revenir plus acéré.
Elle aurait voulu que tout s’arrête à ce moment là, mais à ce moment là elle se sentit comme menacé, comme si on l’observait, elle ressentait une peur qu’elle ne connaissait que trop bien mais beaucoup plus intense, c’est alors qu’un autre sentiment qu’elle éprouvait au fond d’elle refit surface et s’empara d’elle, une rage qu’elle ne contrôlait plus du tout, elle perdait tout control de se émotion et de son corps, sa volonté propre était comme chassé…

Elle ne ressentait plus aucune douleur, la colère était bien au dessus de cette chose aussi minime en cet instant.
C’est alors qu’elle se précipita vers ses barreaux pour y passer ses bras aux travers. Un scientifique qui lui tournait le dos ce qui allait lui coûter cher, il n’était plus qu’a quelque petit millimètres de ses mains, bien qu’il semblait hors d’atteinte elle ne lâchait pas l’affaire et continuait de tendre les bras furieusement à s’en déboîter toutes les articulations des bras pour arriver à son but qui était l’avoir et le tuer. Elle agrippa un pan de sa longue blouse et tira d’un coup sec pour l’attirer à elle…
Elle le tirait et le relâchait à chaque fois pour le cogner sans cesse contre ses barreaux, pour le frapper par elle-même, le griffer ainsi que le mordre. Elle ne se préoccupait même plus sur le faite que quelqu’un viendrait à cause du vacarme qu’elle faisait en criant à mort et en grondant en frappant l’homme qu’elle tenait fermement et qui semblait de plus en plus devenir poupée de chiffon.

La douleur dans sa tête ne faisait qu' augmenter, mais étrangement pour une fois ce n'était pas sa "voix". Le bourdonnement emplissait encore et encore et pourtant toujours aucun son ne sortait de sa bouche. Un plainte silencieuse tout au plus.
Kaël perdit connaissance à de nombres reprises, et à chaque fois qu'il reprenait pieds, la douleur dans son crane reprenait de plus belle. Mais la "voix" avait disparue.

Pourquoi fallait-il qu'il souffre autant, alors que pour une fois il était seul dans sa tête? Il n 'en pouvait plus!
Ses lèvres se mirent à bouger sans pour autant encore qu'un seul son n' en sorte, en une prière muette. La seule chose qu'il était encore capable de faire dans son état. Il avait si mal!
Il tomba de nouveau dans les pommes. Une larme silencieuse roula sur sa joue, une seule, la première depuis des années.

Elle était là! Il le savait... Alors qu'il flottait dans un monde sombre et glacial, il pouvait sentir sa présence. Elle était là, elle lui parlait. Lui disant que ce serait bientôt fini, qu'il ne devait pas avoir peur, que tout allait bien se passer.
Il n'en pouvait plus...
Elle lui disait de dormir. Qu' elle le réveillerait quand ce serait le moment.
Il perdit donc pieds complètement, juste bercé pas la "voix". Elle pouvait se montrer si douce quand elle ne criait pas dans sa tête...